Cela faisait quelques minutes que Lucy attendait son cousin en regardant l’horizon, les vagues, les oiseaux qui volaient et les gens qui discutaient autour d’elle. Elle attendait depuis longtemps une nouvelle rencontre avec son cousin qui depuis qu’il était devenu un des membres de la Ligue, passait moins de temps chez sa famille. Elle pensait à tout et n’importe quoi quand une légère brise vint mettre une de ses mèches devant ses yeux. Lucy repoussa sa mèche châtain clair d’un geste léger puis, en regardant sa montre, reprit sa position et pensa à nouveau. Elle avait teint ses cheveux la veille en châtains – ses cheveux blonds ne lui plaisait plus – et cette couleur lui allait tout aussi bien que l’ancienne mais mettait un peu plus d’originalité que d’habitude ! Elle remit plusieurs fois sa mèche derrière son oreille et cela commençait à l’exaspérer d’ailleurs. Une autre brise arriva et, s’apprêtant à remettre sa mèche, Lucy fut surprise de voir une ombre au-dessus d’elle, puis quelque chose de rond qui ressemblait fort bien à une peluche se posé devant elle. Elle l’attrapa et avant qu’elle ne puisse se retourner pour voir qui lui avait tendu ça, une voix s’éleva :

« Tiens, cadeau. »

Lucy connaissait très bien cette voix et un léger sourire s’affiche sur son visage depuis qu’elle était partie d’Oliville et elle avait enfin chassé des ses pensées Kelo. Elle vit son cousin s’asseoir en face d’elle et reprit la parole :

« Sorry pour le retard… Tu m’connais, overbooké. »

En effet, son habitude pour être en retard n’avait pas changé mais, le fait qu’il soit membre de la Ligue était peut-être pour quelque chose. Bref, Lucy ne s’attarderait pas sur ce fait et regarda plutôt la peluche sans dire un mot. Elle représentait un Carapuce et Lucy se demandait où est-ce qu’il avait pu trouver ça. Peut-être l’avait-il acheté exprès et dans ce cas, elle lui devait bien des remerciements !

« Ca va, je t’excuse pour ton retard encore une fois, elle insistait bien sur les derniers mots mais sans mais ce n’était pas pour l’offenser. Jolie peluche, un portrait ressemblant fortement à Jazz quand il était petit je suppose. »

Depuis son enfance, Lucy savait que dès que son cousin était aux alentours de là où elle se trouvait, elle se sentait extrêmement heureuse. Pourtant, quelque chose la titillait et elle ne savait pas quoi. Elle allait encore se refermer sur elle comme elle faisait d’habitude et profiter pleinement de sa journée même en sachant que Liam se douterait de quelque chose si elle n’était pas plus enthousiaste au cours de l’après-midi. En même temps, elle ne savait pas quoi dire… Ses pensées étaient retournées sur Kelo et elle en oubliait presque Liam qui se trouvait à côté d’elle. Une serveuse, plutôt charmante passa à côté d’eux et leur proposa plusieurs boissons, Liam commanda quelque chose mais Lucy fit un signe de la tête comme quoi elle n’avait pas soif. Elle regardait encore la mer, tournant la tête à Liam, puis dans un mouvement lent, se tourna vers lui. Liam avait toujours été parfait à ses yeux, et jamais elle n’avait pensé le contraire. Chaque fois qu’elle le regardait, elle pensait qu’elle avait de la chance de l’avoir comme cousin, enfin comme cousin indirect. C’était un bel homme, grand avec une carrure de surfeur, Lucy ne comprenait pas comment se faisait-il qu’il était encore tout seul, grand dragueur qu’il était.

Soudain, elle pensa à l’autre Pokémon qu’elle avait eu, un Lokhlass. Ce pokémon était normalement de type eau / glace et assez rare. Peut-être que Liam connaissait des choses sur lui ? Et qu’il l’aiderait à se lier d’amitié avec. D’ailleurs, elle pourrait peut-être se vanter d’en avoir un…
« Dis-moi Liam, connaitrais-tu un Pokémon nommé Lokhlass ? »
Elle espérait que oui il connaissait et qu’il lui en dirait d’avantage sur lui. Lucy ne l’avait pas encore sortit son Pokémon de sa Pokéball de peur que son nouveau compagnon ne l’apprécie pas. Puis, après avant même d’avoir écouté jusqu’au bout le récit de Liam, elle le coupa, posa de la monnaie sur la table, le pris par le bras et l’emmena.

« Viens ! »

C’est tout ce qu’elle avait trouvé à lui dire pour répondre au faut qu’elle l’est « agressé » comme ça. Elle se dirigea vers le bord de la mer, sur une plage et s’arrêta net Liam derrière elle. Il se posait sûrement beaucoup de questions mais Lucy ne l’écoutait pas. Une nouvelle brise était venue leur souffler au visage, les cheveux au vent Lucy ferma les yeux. Elle plongea sa main dans son sac et en sortir une Pokéball qu’elle pointa sur le bord de l’eau. Là, en appuyant sur le bouton, une forme apparu dans la direction là où Lucy avait voulu. Elle resta là, à contempler le Pokémon qui se trouvait devant elle sans dire un mot. Elle ne pensait même plus à Liam…

Cela faisait deux mois maintenant que Lucy avait quitté Etruria et logeait chez une famille d’aristocrates à Tuscana. Elle avait décidé de partir pour Kathelet en espérant trouver des réponses à ses questions. La famille qui l’avait hébergé avait été très sympathique et adorable à son égard, peut-être était-ce du au fait qu’ils avaient eux-mêmes perdu leur enfant et que Lucy lui ressemblait ? Elle n’en savait pas car elle n’osait pas en parler avec eux, de peur de les blesser et même, de se faire chasser de la maison. Et puis les voir pleurer ne la rassurait pas : elle avait vu la mère regardé une photo et s’effondré en larmes. Elle les avait quitté il y a de cela 5 jours et à présent, elle se trouvait à l’endroit qu’elle désirait : Kathelet.

C’était une ville pour le moins sinistre à première vue mais c’est l’impression que donnent toutes les villes de toute façon ! En regardant de plus près, elle remarqua que bon nombre de fontaines et d’arbre rafraîchissaient ou abritaient les personnes du soleil qui tapait fort. Lucy enleva sa veste la fourra dans son sac sans faire attention si oui ou non elle serait chiffonné quand elle la dépliera. Elle remonta les manches de son chemisier et s’avança dans la ville. De nombreux enfants accompagné de leurs parents étaient de sortit, et en les regardant, Lucy eu un pincement au cœur. Dire qu’elle n’avait as eu la chance de pouvoir faire ce genre de chose… Les rues étaient bien quadrillés et Lucy n’arrêtait passe tourner à droite à gauche en cherchant un magasin qui vendrait quelque chose à manger. Et oui, notre jeune Alice avait toujours un appétit d’ogre. C’est ainsi qu’elle tomba sur un fast-food qui faisait du moitié prix. Lucy s’y avança, généralement ce qui est du moitié prix avait une moins bonne qualité que les autres mais bon, elle avait tellement faim qu’elle aurait mangé tout ce qui lui serait tombé sous la dent. Après avoir acheté un sandwich, Lucy s’installa près d’une fontaine, et grignota son casse-croûte. En regardant le paysage, elle s’aperçut qu’à l’horizon il y avait des montagnes très hautes avec leur sommet illuminé par le soleil de plomb qui était à présent au dessus de la tête de Lucy. Après quelques minutes de repos, Lucy repris son sac et repartit dans le sens inverse d’où elle était venue, là elle tourna à droite, puis à gauche et tourna tout droit. Elle passe devant bon nombre de boutique et remarqua que les gens lui souriaient et lui disaient bonjour. Ils ne savaient sûrement pas que c’était une Alice, et peut-être était-ce mieux ainsi. En tout cas, elle leur répondait poliment en souriant et continuait de marcher.

Cela faisait déjà 2 bonnes heures que Lucy était arrivé dans cette ville et elle lui plaisait déjà. Un petit chat noir, avec une tâche blanche autour de l’œil l’avait suivie et ne portait pas de collier. Il était resté avec elle depuis qu’elle avait acheté une glace et, il avait vite fait comprendre à Lucy qu’il voulait manger, alors celle-ci lui donna sa glace et s’en paya une autre – après tout elle avait assez d’argent ! Elle se releva et le chat c continua de la suivre jusqu’à ce qu’il décide de monter sur l’épaule de Lucy qui ne s’en peignit pas et le laissa faire. Il commençait à la griffer alors elle décidé de le prendre dans ses bras. Puis, en le regardant, elle ne faisait pas attention à ce qui se passait devant elle et percuta une personne à la carrure imposante…

Il était environ onze heures du matin sur l’île de Kyūshū et le soleil n’allait pas tarder à être à son zénith. Pour une journée d’Octobre, la température était chaude comparé aux autres jours et la plupart des personnes qui vagabondaient dans la rue étaient habillées d'une simple veste, aussi épaisse qu'un maillot de sport (comme ceux de football par exemple). Les allées marchandes étaient totalement bondées de famille, de personnes âgées et d'adolescents ; pour cause, un marché était installé. Parmi tout ce peuple, une jeune fille marchait, sa valise derrière elle. Ses cheveux étaient d'un châtain clairs et les courants d'air qui passaient dans les ruelles soulevaient ses cheveux souples, mais épais à la fois. Lucy venait d'arriver il y avait environ une heure et demie. Depuis elle se baladait de ruelle en ruelle, en trainant sa valise derrière elle. Dès son arrivée, elle se faisait remarquer. D'abord, avec sa valise - des gens se promenant avec une valise ne cours pas les rues - et ensuite, elle était habillée avec un pull larges, avec des nuances de bleu et plusieurs motifs, ses manches remontées et pour une fois, Luc ne portait pas de casquette (la première arrivée devait faire bonne impression et ses parents l'avaient supplié de ne pas en mettre). Depuis quand écoutait-elle ses parents, la jeune fille n'en savait rien mais, elle leur était reconnaissante. Quoique...

[FLASH BACK]

Dans une maison d'Osaka, des parents et leurs filles discutaient autour d'une table, où boissons et biscuits attendaient leur heure... Lucy parlait du pensionnat et cela faisait plus de trente minutes qu'elle essayait de les convaincre. Malheureusement, ses parents ne comprenaient pas son attitude et ne savait que faire. La jeune s'était énervé et poussa un juron avant de crier à ses parents :

« Autant que je soie là-bas à ne pas vous faire chier que de rester ici alors que vous ne me supportez plus ! Et ne me dites pas le contraire ! »

« Lucy ma chérie, nous ne voulons que ton bien mais... »

« Mais quoi, hein ? Tu vas me donner une raison valable pour que je reste ici, papa ? Alors que la plupart des pensionnats ne veulent pas m'accepter ? Là-bas au moins c'est certain que je serais prise ! »

La mère de Lucy fondit en larme et après avoir vu la jeune fille montée les escaliers, poussé un juron et claqué la porte de sa chambre, elle pleura de plus belle, sa tête dans ses mains, son mari la consolant...

[FIN DU FLASH BACK]

Peut-être qu'en fait, ils savaient que ça ne servirait à rien de lui refuser puisqu'elle aurait encore fait une fugue et sa mère aurait pleuré. Très fragile sa mère, quant à son père, il est totalement soumis de sa femme d'après Lucy. Elle ne l'apprécie pas trop ; il était encore moins présent que sa femme pour être avec sa dernière fille. Ses ainées, eux au moins, avait eu énormément d'amour de la part de leur père avant qu'il devienne PDG d'une entreprise de voiture... Lucy passait à présent devant un stand où bon nombres de sucreries n'étaient pas chers. Son ventre, qui gargouillait, lui supplia de prendre quelque chose à manger et Lucy acheta une sucette, goût fraise acide. Elle continua de marcher dans les allées et ne cherchait même pas son pensionnat, trop occupée à jurer sur les gens qui la poussaient. Puis enfin, elle trouve un banc où elle se posa et contempla les alentours.

Après quelques minutes passées sur un banc pas du tout confortable, Lucy en avait marre d'attendre et d'un mouvement rapide pris sa valise et repartir dans le même sens qu'elle était venue. Elle marmonnait la bande-son du générique d'un film (Star Wars) et ne semblait pas se soucier que l'heure à laquelle elle devait se présenter à son Pensionnat était bientôt arrivée. De toute façon, Lucy avait une bonne raison, elle n'avait qu'à dire qu'elle et le sens de l'orientation faisait deux : en plus, cette remarque était totalement vrai. Lucy sortit le dossier qui concernait le pensionnat de son sac à dos et regarda ce qui était marqué. Son arrivée devait avoir lieu à midi pile, hors, il était midi et le pensionnat se trouvait assez loin du centre-ville. Qu'est-ce que ça pouvait faire si elle était en retard après tout ? Elle se trouvait dans le dortoir N°2 avec plusieurs autres élèves dont les noms inscrits ne lui disaient rien. En se disant que peut-être, elle ne serait pas admise, elle croisa une jeune fille, de la même taille qu'elle et qui semblait avoir le même âge qu'elle, quelques renseignements :

« Hum... excusez-moi. Connaîtriez-vous par hasard un pensionnat dans les alentours ? »

Lucy ne connaissait même pas le nom de son pensionnat et s'en manquait. De toute façon, il ne devait pas y avoir énormément d'établissement scolaire qui font pensionnat...

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« Non. »

C'était tout ce que la jeune fille lui avait répondue. Bizarre, très bizarre... Peut-être était-elle plus veille qu'elle ne le pensait ; peut-être avait-elle subit, comme Lucy des problèmes face à sa taille et qu'en réalité, elle était plus grande que ça. Lucy n'en savait rien du tout et puis de toute façon, la fille, ou la femme, qui se trouvait devant elle avait dépasse notre demoiselle et repartit de là où elle était. Puis, revenant sur ses pas, elle demanda brusquement à Lucy :

« Était-ce bien toi qui fredonnait le générique de Star Wars ? »

Lucy ne s'attendait pas à cette question. Comment LA mélodie qu'elle fredonnait aurait pu atteindre les oreilles de la charmante jeune fille qui se tenait devant elle, elle ne l'avait pas suivi ? Et puis Star Wars, Lucy ne pensait pas que quelqu'un hormis elle connaîtrait ici... Avec les différents qu'il y avait entre les Américains et les Japonais, beaucoup de monde ne connaissait pas les films américains et bien évidemment, ils avaient tort. Au moins, elle avait trouvé quelqu'un qui partageait un même centre d'intérêt qu'elle ! Lucy acquiesça d'un signe de tête pour répondre à la question posée. Sa sucette toujours dans la bouche - puisqu'elle l'avait remise - ne lui permettait pas de parler. D'ailleurs, il ne restait pratiquement que le bâton et Lucy commença à le mordiller en faisant attention de ne pas trop le montrer. Puis, elle s'aperçut que, la jeune fille n'était pas très sociale et Lucy voulait engager la conversation. Pleine de vie, sociale et bavarde comme elle était, ce n'était pas difficile. Elle sortit de sa poche un paquet de chewing-gum et en sortit un pour elle (en jetant son bâton de sucette dans une poubelle) et en tendit un vers sa nouvelle rencontre. Elle s'en fichait si elle accepterait ou pas et se risqua de parler.

« Alors comme ça, tu connais toi aussi Star Wars ? Je ne pensais pas que beaucoup de monde connaîtrait, déjà que là où j’habitais il y a avait assez d’ignorants ! »

Lucy esquissa un léger sourire. Pourvu que sa voisine ne le prenne pas mal. Lucy parlait... et réfléchissait bien après. Si elle faisait une gaffe ; trop tard ! Une brise passa entre les deux jeunes filles. Apparemment, l'autre jeune fille n'était pas du tout bavarde ou alors, elle se réservait pour ses ami(e)s... Lucy regarda sa montre et vit qu'il était presque midi et demie. Une légère panique l'envahissant elle dit à l'adresse de la jeune fille :

« Hum... excuse-moi, mais je dois me rendre au pensionnat. Je suis déjà en retard ! C'était un plaisir de te rencontrer, a bientôt peut-être ! »

Puis, elle commença à s'éloigner...